Library / Literary Works

    Léon Valade

    Réminiscence

    Il est de fins ressorts dont la marche ignorée
    — Ni savants, ni rêveurs, n’ont deviné comment —
    Va dans un coin de l’âme éveiller brusquement
    Le parfum d’une fleur autrefois respirée.

    Autrefois, le céleste épanouissement
    De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
    M’avait tout embaumé l’âme… Chère adorée
    Qui t’envolas si tôt, l’oubli vint lentement !

    Voilà que, ravivant ton image effacée,
    Ta grâce tout à coup me vient à la pensée,
    Comme l’air qu’un hasard souffle aux musiciens.

    D’un soir déjà lointain je reconnais les fièvres :
    Et mon cœur a senti refluer à mes lèvres
    Une fraîche saveur de baisers anciens.




    VOUS POURRIEZ AUSSI ÊTRE INTÉRESSÉ PAR


    © 1991-2023 The Titi Tudorancea Bulletin | Titi Tudorancea® is a Registered Trademark | Conditions d'utilisation
    Contact