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    Paul Verlaine

    Balanide II

    Gland point suprême de l’être
    De mon maître,
    De mon amant adoré
    Qu’accueille avec joie et crainte,
    Ton étreinte
    Mon heureux cul, perforé

    Tant et tant par ce gros membre
    Qui se cambre,
    Se gonfle et, tout glorieux
    De ses hauts faits et prouesses,
    Dans les fesses
    Fonce en élans furieux. —

    Nourricier de ma fressure,
    Source sûre
    Où ma bouche aussi suça,
    Gland, ma grande friandise,
    Quoi qu’on en dise
    Quelque fausse honte, or, çà,

    Gland, mes délices, viens, dresse
    Ta caresse
    De chaud satin violet
    Qui dans ma main se harnache
    En panache
    Soudain d’opale et de lait.

    Ce n’est que pour une douce
    Sur le pouce
    Que je t’invoque aujourd’hui
    Mais quoi ton ardeur se fâche...
    Ô moi lâche !
    Va, tout à toi, tout à lui,

    Ton caprice, règle unique.
    Je rapplique
    Pour la bouche et pour le cu
    Les voici tout prêts, en selle,
    D’humeur telle
    Qui te faut, maître invaincu.

    Puis, gland, nectar et dictame
    De mon âme,
    Rentre en ton prépuce, lent
    Comme un dieu dans son nuage,
    Mon hommage
    T’y suit, fidèle — et galant.




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